IMPITOYABLE ADIEU
Si Phénix je suis, saches que je ne renais de mes cendres qu’en présence de ton aura .
Mais les griffes que tu m’imagines posséder n’existent pas mon amour..
Je ne veux, au grand jamais, te blesser, de quelque manière que ce soit…
Vois mes mains tremblantes qui ne se calment que lorsque tu me donnes la permission de te toucher
Chaque caresse offerte est emplie d’une infinie gratitude.
Tu me fais vibrer et renaître..
Tu me rends heureuse avec juste une parcelle de toi
Je te demande encore, par pitié, de ne pas t évaporer de mon alcôve
Bénis moi encore par ta présence..
Mon délicieux secret..
Pétrie moi d’amour .
Enlace moi
Écrase moi de tout ton poids
Toi seul sais alléger celui de mon âme…
Je t’aime
Car tu as réussi, à extraire des sourires et des larmes, en quelques jours seulement, de mon visage désenchanté..
Moi qui ne pensais qu’à m’engouffrer dans une solitude abyssale,
Je me suis retrouvée, étonnée, à ressentir des émotions irrationnelles mais tellement puissantes..
Envers toi, fantastique elfe venu d’ailleurs. Tu as veillé sur moi et extirpé ma détresse alors que j’agonisais, à terre..
Une légende raconte qu’à notre dernier souffle de vie notre âme se divise en plusieurs parties et que nous passons nos futures vies à les rechercher inlassablement…
Je me plais à penser qu’envers et malgré tout ce qui nous sépare, tu es une parcelle de mon âme, et c’est ce qui explique mon inexorable élan vers toi..
Mais puisque tu m’as supplié de te quitter..Afin de libérer ta conscience torturée..
Ce sont donc là les derniers mots que je te dédies
Je te demande juste de ne rien oublier…
Garde en ton cœur, je t’en prie
le souvenir de nos baisers sulfureux, nos étreintes incandescentes, nos regards d’enfants fragiles,
Et cette sublime tendresse offerte humblement l’un à l’autre…
Je demeurerai, quand à moi,
A jamais…
Dans le désir de voir ton visage me sourire
Et dans le manque de ta peau divine
Où réside tout l’or du monde..
Susanna Massa