Dragon
Symbole de vie et de puissance en Chine, protecteur en Indonésie, gardien des sabres au Japon, maléfique et ravisseur de princesses en Europe médiévale.
La plus ancienne mention connue du dragon, datant de 5 000 ans avant notre ère, est sumérienne : le dragon Asag déroba des tables de la Loi gravé par le puissant dieu Enlil. Ce dernier chargea le dieu solaire Ninurta de pourchasser le dragon. A l’ issue d’ un combat titanesque, le dragon fut vaincu et l’ Ordre sauvé. Ce récit semble avoir posé pour l’ éternité le mythe du dragon.
Le dragon n’ est pas au départ une créature de notre monde. Il est pré-existant à notre monde, en marge, voire à l’ origine de celui-ci. Pour les Babyloniens, c’ est un couple de dragons qui engendra les dieux et les autres dragons. Apsou et sa compagne Tiamat surgirent eux-même de l’ océan primordial. Le monde a été créé avec la dépouille de Tiamat tuée par la dieu Mardouk, lors du conflit entre les dieux et les dragons.
Certaines légendes celtiques et amérindiennes parlent également d’ un monde créé à partir de la dépouille d’ un dragon. Un légende veut ainsi que la Bretagne soit en fait le corps du dragon terrassé par l’ archange Michel.
Parmi les dragons cosmiques, citons encore le Midgardorm scandinave dont le corps fait le tour de la Terre. Mentionnons également Quetzalcoatl, le célèbre serpent à plumes des Toltèques et des Aztèques.
De tous ces dragons primordiaux se dégagent deux thèmes essentiels :
Le premier est celui de la lutte de l’ ordre contre le chaos, du bien contre le mal. Le dragon y est alors parfois protecteur et bénéfique mais plus souvent agent de corruption. Il doit être vaincu par un dieu dès la création ou le sera à la fin des temps.
Le second thème est celui du dragon gardien d’ un trésor, que le héros doit vaincre pour pouvoir s’ en emparer.
Ce sont les grecs qui ont développé le thème du dragon gardien en y apportant deux modifications :
Tout d’ abord , le dragon devient une créature aux dimensions plus acceptables, ce qui le met à la portée d’ un héros humain ou simple demi-dieu. Ensuite, on voit apparaître un troisième personnage devenu indispensable : la princesse.
Dans l’ histoire de Jason et la toison d’ or , la princesse Médée aide le héros Jason à vaincre le dragon qui garde cette toison d’ or.
Héraklès, autre héros grec, affrontera plusieurs dragons. Il vainc Ladon le gardien du jardin des Hespérides et s’ empare des pommes d’ or . Il peut aussi profiter de princesses grâce à cette victoire. Dans une autre de ses aventures , Héraklès vient en aide à la princesse Hésione offerte en sacrifice à un dragon pour apaiser la colère des dieux. Il terrasse le dragon et libère l’ infortunée. Persée accomplit un effort semblable en sauvant Andromède des griffes de Kétos.
On peut citer aussi les exploits de Beowulf et de Sigurd, les plus célèbres tueurs de dragons d’ origine celtique et germanique.
Au Moyen-Age une nouvelle invasion de dragon frappa l’ Europe devenue chrétienne. Ainsi la plupart des chevaliers de la table ronde combattit un moment ou un autre un dragon. Citons Tristan parti à la recherche d’ Iseult ou Lancelot assommant à coup de massue le dragon gardien du Pont au Dragon. Arthur lui-même en découpa plusieurs
Tous les dragons gardent jalousement en leurs demeures quelques pierres anciennes, brillantes et rondes. Connus sous le nom de Lapis draconiensis aurulucentis, ces pierres ont une phosphorescence naturelle. Elles ne peuvent être trouvées ailleurs que chez les dragons. Elles sont sacrées et valent énormément pour eux, comme un symbole de leur identité. Beaucoup de légendes rapportent l’existence de ces pierres étranges convoitées aussi par les nains et les gnomes. Cette pierre est souvent une perle dans certaines régions notamment en Orient.
extraits du site: http://www.chez.com/dragonvert/